En France, une administration vitale

Mathias...

Mathias…

Bonjour, je m’appelle Mathias, j’ai 27 ans et je vis depuis plus d’un an en Normandie où j’ai de la famille. J’aime vivre au grand air plutôt qu’à Paris où ma mère habite. A l’été 2012, j’avais arrêté mes études après avoir passé du temps au Danemark pour perfectionner mon anglais. Là-bas tout est si facile, les démarches administratives coulent de sources … Bref, en cette rentrée 2012, je voulais travailler… Je me suis inscrit immédiatement au Pôle Emploi. N’étant plus à la fac, ma sécu étudiante s’est arrêtée en janvier 2013. Et c’est là que tout a basculé…

J’ai déposé un dossier à la sécurité sociale, pas de réponse, j’ai demandé à voir un conseiller, toujours rien… Il m’a même dit que je n’étais plus diabétique ! J’ai oublié de vous dire que je suis diabétique insulinodépendant depuis l’âge de 4 ans ½. Et en France, quand on a une maladie génétique dont la vie dépend comme l’est le diabète, on est pris en charge à 100%. C’était le cas pour moi depuis toujours, je n’avais jamais eu à me soucier de quoi que ce soit pour mes soins quotidiens et pour le suivi de ma maladie qui n’est pas si grave que cela quand elle est traitée et bien surveillée.

De plus, pendant mes études j’avais fait des petits jobs ponctuels pour la Mairie de Paris et ça les embrouillait encore plus… La Mairie de Paris a un statut à part. Même les petites indemnités chômage auxquelles j’avais droit pour ce job d’étudiant, Pôle Emploi ne pouvait pas les prendre en charge. C’était à la Mairie de Paris de le faire, je les ai finalement obtenues non sans mal, mais après ça je n’ai même pas pu récupérer le RSA, allez savoir pourquoi… Évidemment tout fait boule de neige quand vous êtes pris dans les méandres de l’administration qui vous adresse des fins de non-recevoir : vous ne rentrez pas dans les cases, c’est pas moi c’est l’autre… Mais je restais confiant, on est en France et jusqu’à présent me soigner n’avait pas été et ne devait pas être un problème… Je ne demandais pas la green card pour m’installer aux States, juste la carte verte, celle que l’on dit vitale… !! Et pour un diabétique elle l’est vraiment, ma vie en dépend…

Les mois passaient et toujours pas de réponse, donc pas de droits de sécurité sociale ouverts. Je déposais à nouveau des dossiers dans leur boite aux lettres mais j’étais sorti des circuits et je tournais en rond, pas de sécu, pas de travail, je me sentais usé, le stress me gagnait chaque jour, et le stress ce n’est pas bon du tout pour le diabète. Avec l’aide de mes proches, j’ai payé moi-même le médecin et mon insuline tant que possible alors que je n’avais toujours pas le RSA… Mais faute de sécu, je n’avais plus le suivi nécessaire que tout diabétique doit avoir régulièrement puisque je n’étais plus pris en charge et que les frais médicaux d’hospitalisation sont très lourds. J’ai commencé à perdre complètement confiance face au broyeur des dysfonctionnements de l’administration, j’avais l’impression d’essayer d’obtenir le laissez-passer A-38 dans La maison qui rend fou des 12 travaux d’Astérix….

Je me suis donc rendu dans un centre d’action sociale, une assistante sociale ça doit connaître les démarches, non ? Et bien non, trop complexe, plus de sécu étudiante, pas de carte vitale, le statut de la Mairie de Paris…! Je leur demandais la lune, mon dossier était beaucoup trop compliqué pour eux ! Ils m’ont quand même remis un pass santé pour que je sois reçu gratuitement à l’hôpital. Je croyais que j’avais enfin une solution, mais je n’ai pas été reçu par un diabétologue, juste un médecin qui m’a prescrit en novembre de l’insuline, le minimum… Mais toujours pas d’hospitalisation de jour pour surveiller mes yeux, mes artères, mon cœur… Tout ce que le diabète peut abîmer… En janvier 2014, ce médecin s’est enfin décidé à me donner un rendez-vous pour le 26 février avec un diabétologue du CHU. Entre temps, début décembre, j’avais fait le point avec ma mère et elle m’avait proposé de revenir sur Paris où elle m’avait trouvé des pistes de travail. Mais avant de partir je voulais régler cette histoire de sécu, il le fallait c’était à devenir dingue et je ne voulais pas rater un job faute d’une réouverture de mes droits à la santé… Heureusement pour une fois, je suis tombé sur quelqu’un qui a tout compris : l’assistante sociale du CHU, elle a réussi à débloquer l’imbroglio administratif de mon dossier et à m’avoir un rendez-vous avec un responsable de la sécurité sociale. Je m’y suis rendu le vendredi 14 février, tous mes droits allaient être rouverts après plus d’un an de galère, il fallait juste attendre 3 semaines  pour que la carte soit validée, j’allais pouvoir me rendre à Paris où ma mère et un travail m’attendaient, la vie s’ouvrait à nouveau devant moi !! Ce même jour, je me rendais au CHU via le pass santé pour que le médecin me fournisse mon insuline, mais il était en vacances… Ils ne m’ont proposé aucune autre solution avant une semaine. En contrôlant mon alimentation et en faisant de l’exercice pour économiser l’insuline qui me restait, je me suis dit que ça pouvait le faire, je pouvais tenir le week-end et me rendre aux urgences si jamais ça n’allait pas. Il faut dire que j’ai hésité, j’avais été tellement trimbalé, pendant un an que je me demandais si j’avais droit aux urgences alors que ma carte n’était pas encore réactivée. Le dimanche 16 au soir, j’étais en pleine forme, après avoir quitté mes grands-parents avec un steak salade pour tout repas, j’ai vomi en rentrant chez moi, c’était la semaine des gastros, j’ai annulé une soirée prévue, je me suis allongé le temps que ça passe et je me suis endormi. Je l’ignorais, mais ce n’étais pas une gastro.

Je m’appelle Mathias, le 28 mars 2014 j’aurais eu 28 ans, j’avais la tête sur les épaules, des rêves plein la tête et la vie devant moi. Mais je ne me suis pas réveillé ce soir-là, je suis mort faute d’avoir eu assez d’insuline sur le long terme, faute d’avoir eu un suivi approprié à mon diabète depuis plus d’un an, faute de carte vitale, vitale, vitale….

Tous mes papiers de sécurité sociale sont arrivés deux semaines plus tard…

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Depuis, j’ai crée avec l’aide de proches l’Association 24 HEURES VITALES qui demande l’obtention pour tous d’une carte vitale active sous 24 heures, ainsi que la réunification des différentes caisses d’Assurance Maladie.  Retrouvez- nous sur :

http://24heuresvitales.com/

Véronique Picard, la maman de Mathias

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POSTEZ VOS TÉMOIGNAGES AFIN QUE L’ON PUISSE VOUS AIDER ! ET MERCI DE FAIRE CIRCULER L’INFORMATION, D’AUTRES PERSONNES SONT EN DANGER. NOUS VOUS RÉPONDRONS PERSONNELLEMENT.

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42 commentaires pour En France, une administration vitale

  1. Dans le temps

    la France n’a pas pu conserver le Canada et aujourd’hui elle ne peut plus garder ses citoyens…a suivre

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    • Paj dit :

      Je ne vois pas le rapport avec le Canada…
      Pensez-vous que la famille en deuil de Mathias ait un réel besoin de vos élucubrations politico-fumeuses indécentes ?

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  2. DRAY Pascal dit :

    Cette histoire est-elle vraie ! Si elle est vraie elle mériterait que la famille de ce jeune homme la médiatise même si ça ne ramènera pas mathias à la vie ! La France administrative peut donc tuer si cette histoire est vraie !

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    • Chedal dit :

      Je peux certifier que cette histoire est vraie même si elle nous semble impensable Hélas elle correspond exactement à sa description et je peux dire que la maman de Matthias en est atterrée …et reste inconsolable face à un telle abberration qui lui a coûté la vie de son seul fils !

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    • vpicard dit :

      Bonjour Monsieur, je suis la maman de Mathias et malheureusement, le parcours de mon fils que nous publions ici est douloureusement exact. Après son décès, j’ai reçu des témoignages spontanés résultant des mêmes dysfonctionnements de la CPAM après tout changement de statut. C’est la raison pour laquelle j’essaie de recueillir des témoignages pour faire changer les incohérences de l’administration. Son dossier est actuellement étudié par le Défenseur des Droits à la Santé. Merci de diffuser ce site au plus grand nombre, rien ne me rendra mon merveilleux fils mais le défendre et informer les autres est tout ce qui me reste. Véronique Picard

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  3. roux dit :

    diabétique insulino -dépendante, depuis 31ans, peut-on m’expliquer pourquoi la sécu nous demande de voir un médecin, certifiant que nous sommes toujours diabétique ? Si on ne le fait pas, la sécu supprime l’ALD (affection longue durée), donc le remboursement à 100% des soins et médicaments en relation avec le diabète. La seule guérison possible à leur actuelle est une greffe du pancréas. La sécu avec l’historique serait si, on a subi cette intervention !

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    • pourmathias dit :

      Bonjour, pardonnez moi je n’avais vu votre commentaire. Tout comme vous, je ne comprends pas qu’une maladie comme le diabète doive être confirmée ! Mon fils n’a pas connu ce problème, il est tout simplement sorti du système… Bien à vous Véronique la maman de Mathias

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    • Marie Des Abers dit :

      Je peux répondre à votre question puisque j’ai travaillé au service médical d’une sécurité sociale. On attribue une ALD (100 %) soit pour 5 ans, soit pour 10 ans suivant les pathologies et aussi parfois, suivant les caisses de sécurité sociale, lors de changement de régime ou de région. La législation oblige les caisses de sécurité sociale à réclamer à nouveau à cette issue une nouveau protocole au médecin traitant. Pourquoi ? parce que ce document permet de mettre à jour le dossier du bénéficiaire pour des raisons évidentes. Vous parlez de diabète par exemple. Il est entendu que ce diabète ne disparaîtra pas mais le bénéficiaire peut être sous traitement médicamenteux pendant un temps et passer sous insuline par la suite. Les Services Médicaux doivent en être informés car il y a un changement et de plus, le diabète peut engendrer d’autres pathologies qui elles aussi doivent être prises en ALD et si le médecin traitant n’adresse pas un nouveau protocole pour la ou les nouvelles pathologies, comment voulez-vous que les Services Médicaux soient au courant ? Vous parlez de greffe en disant « la sécu serait forcément au courant » Oui et non ! Le service des prestations paiera cette greffe et tous les soins qui vont avec mais comme les remboursements se font par informatique cela veut dire que les agents administratifs n’interviennent pas, et ce service n’a pas accès aux dossiers médicaux pour des raisons évidentes de confidentialité contrairement aux agents des Services Médicaux qui sont eux, habilités comme je l’étais au « confidentiel médical ». Voilà, j’espère vous avoir éclairé ainsi que ceux qui me liront pour comprendre le fonctionnement d’une caisse de sécurité sociale.

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  4. pourmathias dit :

    pourmathias dit :
    18 juin 2014 à 14 h 04 min (Modifier)

    COMMENTAIRES POSTES SUR LE CLUB MEDIAPART

    Jacques
    Dans ce drame combien de personnes ont réellement cherché à aider ce jeune homme ?
    J’ai moi aussi du contacter des assistantes sociales et peu d’entre elles ont l’empathie nécessaire les autres se sont des fonctionnaires dans le mauvais sens du terme….
    Faites les comptes combien de médecins d’assistantes sociales d’employées administratives auraient pu faire quelque chose et que l’on ne parle pas du « système » l’écoute de l’autre c’est la base de l’appartenance à l’espèce humaine…
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    Chris
    Je pense à cet ami de mon père qui est tombé rue de la République à Lyon les passants ont dit il est saoul il est mort il était diabétique il y a 30 ans de cela;
    Ce soir je pense à vous je dis souvent j’aimerai mieux vivre en Belgique ou en Allemagne cela me rend triste d’avoir honte d’être française
    La société traite mal les jeunes les femmes les vieux
    Je pense que le système des mutuelles multiples est encore une dérive du capitalisme une liberté qui n »en est pas une
    Je partage votre douleur j ai moi même eu une enfant qui est morte je vous souhaite bon courage
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    Marie
    Quelle histoire !
    Inimaginable…
    Je n’ai pas connu ce genre de dysfonctionnement mais je laisse ce commentaire pour faire remonter le billet dans le tracker… en espérant qu’il soit vu par le plus grand nombre.
    Choc, tristesse… Sincèrement de tout cœur avec vous.
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    B
    Ahurissant ! Monstrueux… Vous avez raison de faire un maximum de bruit autour de cette histoire. Les mots manquent pour vous dire ma tristesse et mon indignation.
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    Jacques
    Mauvaise qualité de l’administration. Renvoi d’un bureau à l’autre. Banal.
    Le pb est l’irresponsabilité pénale des fonctionnaires.
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    Marie
    Juste envie de pleurer avec vous Véronique.
    Tout cela est tout simplement monstrueux. Honte à ces gouvernements successifs incapables de nous protéger, 70 ans après que l’action de la classe ouvrière pendant la Résistance ait permis d’obtenir, à la Libération, la création de la Sécurité Sociale. Votre histoire malheureuse et celle de votre enfant victime de ce monde devenu de plus en plus froid et inhumain me fait inévitablement penser à la situation sanitaire en Grèce où les soins les plus élémentaires ne sont même plus assurés.
    Et pourtant, nous sommes en France! Il faut réagir ensemble, ne plus subir.
    « La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
    Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. » Extrait du préambule de la Constitution de 1946 énonçant les droits et libertés fondamentaux.
    J’espère Véronique que vous trouverez la force et les soutiens nécessaires pour que l’Etat, devant la justice, prenne toute sa part de responsabilité dans le drame qui vous accable.
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    V
    Indigné ! Je n’ai pas d’autre mot. Indigné !!!!!!!!!!
    Et bien entendu, personne ne sera sanctionné !
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    J
    C’est terrifiant.
    Le système administratif est complexifié a outrance (pourquoi?), les personnes sont infantilisées de-responsabilisées et voilà le résultat!…
    Derrière les formulaires, les cartes, a l’autre bout de la ligne ou dans la file d’attente, il n’y a pas que des numéros, des usagés.
    Il y a des humains, qui ont besoins d’humanité pour vivre.
    Nous sommes malades, notre société est malades, les plus fragiles sont laissés sur le chemin. Il y a des moins en moins d’équité, de fraternité, quel modèle proposons nous a nos successeurs a nos descendants?
    Je suis profondément désolé et je me sent tellement impuissant !…
    Que puis je faire, m’engager dans l’associatif pour palier aux déficiences de notre état qui ne redistribue plus les richesses produites (et elles sont énormes) pour que chacun puisse vivre humainement, dignement, simplement vivre!…
    Je me sent terriblement coupable d’avoir tout délégué a un état providence (dont le fonctionnement dé-rail aujourd’hui) sans avoir vérifié, contrôlé, la moindre chose. Avoir ainsi bradé ma liberté de choisir la société dans la quelle je voulais vivre, celle que je lègue a mes enfants, par fénéantise, pour ma tranquillité, par égoïsme…
    Je suis profondément attristé.
    Un papa.
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    A
    Des gens sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité, on oublie les bases mêmes de ce qui fait l’humain, la fraternité, la solidarité… On ose parler de déficit quand on parle de service public !
    Quel immense gâchis !
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    Jacques
    Dans ce drame combien de personnes ont réellement cherché à aider ce jeune homme ?
    J’ai moi aussi du contacter des assistantes sociales et peu d’entre elles ont l’empathie necessaire les autres se sont des fonctionnaires dans le mauvais sens du terme….
    Faites les comptes combien de médecins d’assistantes sociales d’employées administratives auraient pu faire quelque chose et que l’on ne parle pas du « système » l’écoute de l’autre c’est la base de l’appartenance à l’espèce humaine…
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    Renaud
    C’est tout simplement honteux. Que dire d’autre ?
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    Cat D
    Bonjour,
    Je viens de découvrir…. Pas de mots pour décrire l’horreur.
    Pas seulement honte… Révulsée totalement par votre témoignage, Véronique…
    Même surtout la compassion et les condoléances (auxquelles, bien entendu, je m’associe et que je vous implore d’accepter…) ne suffisent pas!
    Non ce ne sont pas « forcément » les AS qui sont en cause (encore que! Cette fonction impose un minimum, et plus, de compétences et de formation par soi_même…) Mais effectivement, l’administration ASSASSINE, soyons claire! Et pas seulement par manque de moyens, ce serait trop simple… Aussi par non-remise en question de sa posture, par manque d’empathie minimale parfois…
    Votre fils en a été victime et c’est tout simplement inadmissible et ignoble.
    Bien à vous,
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    Myriam
    Bonjour et mes pensées les plus amicales. Je suis bouleversée à la lecture de ce qui est arrivé à Mathias, par tant d’indifférence. Le mot rencontré plus haut de « déshumanisé » est bien le plus apte à décrire la situation.

    J’espère que Mediapart se saisira de ce qui vous est arrivé pour publier un dossier bien recherché sur ces situations, qui hélas ne semblent pas rares.

    De tout cœur avec vous
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    M.
    Vous venez de me laisser sans voix. Je suis désolée,… du fond du coeur.

    La SANTE, L’EDUCATION, LA JUSTICE, LA SECURITE, font partie de NOTRE SERVICE PUBLIC. LIBERTE, FRATERNITE, SOLIDARITE, NOUS PAYONS TOUS DES IMPOTS POUR LE BIEN DE TOUS ET POUR LA CONTINUITE DE NOTRE SERVICE PUBLIC.

    Vous, monsieur, madame, de la classe moyenne, vous pensez que vous pourriez vous payer une « très bonne assurance » privée en cas de privatisation de la SECU, détrompez vous, aucune mutuelle dans le monde peut indemniser à 100% une maladie longue durée. Cette histoire douleurese peut vous arriver, peut m’arriver, peut nous arriver.

    NON AU BUSINESS DE LA SANTE

    NON A LA PRIVATISATION DU SERVICE PUBLIC
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  5. pourmathias dit :

    pourmathias dit :
    18 juin 2014 à 14 h 45 min (Modifier)

    Je viens de lire et de poster un commentaire…
    Sentiment d’être tellement dérisoire en regard de votre situation…
    Suis avec vous si vous tentez d’intenter une aCtion, quelle qu’elle soit…qui ne vous rendra pas Mathias.
    Avec toute ma sincérité,
    Catherine

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  6. pourmathias dit :

    pourmathias dit :
    20 juin 2014 à 13 h 58 min (Modifier)

    COMMENTAIRES POSTES SUR CONTREPOINTS

    PASCAL
    26 partages, ce n’est pas assez. Il faut que cette affaire atteigne les média mainstream. Bravo, Contrepoints.

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    JULIE
    Les administrations bureaucratiques et tentaculaires ne sont pas le propre des services publics. Les multinationales sont plus redoutables encore quand il s’agit de mettre à distance leurs clients.

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    BENJAMIN
    la où commence la logique, s’arrête l’administration ……………. c est du vécu

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    P.
    Merci pour l’article. On trouve de tout sur internet, y compris des bobards et des rumeurs datant Mathusalem, maintenant je sais que cette histoire est vraie et récente. Et bien vu d’avoir contacté le défenseur des droits.

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    PASCAL
    Puissions-nous partager cet article le plus possible, que cette terrible histoire atteigne la presse grand public.

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    NICK
    Le plus simple c’est de rendre le site info -et le jeune journaliste- qui lui donne sa juste place, grand public.

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    G.
    Peut on en savoir plus sur le statut particulier des employés de la mairie de Paris, si peu connu qu’il est apparemment la cause des blocages administratifs suivants.
    Question évidente: pourquoi les fonctionnaires de la mairie de Paris ont ils besoin d’un statut particulier et quels sont les particularités de celui ci. ( réponse , au hasard et sans rien en savoir: il coûte beaucoup plus cher que les contributions versées par les employés de la mairie et la différence est payée par devinez qui)

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    P. (en réponse à G.)
    « Je pense que ce statut spécifique est liée au double statut de Paris : Commune et département »
    Non. D’ailleurs il est bien antérieur à la situation légale de Paris.
    Le terme « fonctionnaire » recouvre en fait une très vaste palette de statuts tous similaires dans leur principe mais tous différents. Chaque organe étatique, et il y en a une grande quantité, peut avoir son catalogue de « corps », son régime de retraite, etc. Ce n’est d’ailleurs pas un scandale en soi : il n’y a pas de raison pour que tout soit uniforme dans les administrations.
    Le scandale c’est plutôt le hiatus entre la prétention à l’universalité de la sécu et son incapacité de la Sécu à gérer la diversité des situations : qu’est-ce qu’elle pouvait bien en avoir à foutre de savoir si Mathias était étudiant ou pas, avait travaillé à la ville de Paris, au Louvre ou chez Moulinot (articles de pèche) ?

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    PASCAL (en réponse à P.)
    « qu’est-ce qu’elle pouvait bien en avoir à foutre de savoir si Mathias était étudiant ou pas »
    Voilà.

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    PASCAL
    Chère Véronique.

    Je pense que les plus chevronnés des lecteurs de Contrepoints peuvent vous livrer mille éléments : infos, articles, analyses, etc.
    Mais attention : ne vous mettez pas trop en tête de « faire bouger les choses ». Faire connaître la tragédie que vous avez traversée est indispensable – à la société et à votre honneur -, mais l’État est une énorme machine insensible. Il faudra un miracle, pour que le martyr de votre fils suffise à ébranler les hauts fonctionnaires. N’espérez pas trop de ce côté-là, misez plutôt sur les média et sur le fait que tous ceux qui ont lu cet article de Contrepoints vont en parler à leurs proches. Le caractère viral des informations anti-bureaucratiques est un phénomène lent mais redoutable. On y arrivera. Ça mettra peut-être un siècle, mais on y arrivera.
    Courage. Que la paix soit sur votre âme.

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  7. pourmathias dit :

    pourmathias dit :
    25 juin 2014 à 9 h 32 min (Modifier)

    J.T.
    Madame,
    je suis diabétologue en centre hospitalo-universitaire.
    Il y a quelques années, je faisais un cours sur le traitement du diabète insulino-dépendant à de jeunes internes en formation.
    Je leur ai cité un article que je venais de lire et qui rapportait que dans certaines régions d’Afrique on disposait d’aucune donnée sur la fréquence du diabète insulino-dépendant, tout « simplement » parce que, faute d’insuline, les patients mouraient avant même d’arriver dans un hôpital.
    Et en leur racontant cela je sentais une bouffée d’émotion et de rage m’envahir.
    J’ai ressenti la même chose en lisant votre témoignage.
    Comment vous dire ?

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  8. pourmathias dit :

    pourmathias dit :
    25 juin 2014 à 9 h 33 min (Modifier)

    RÉPONSE DE VÉRONIQUE LA MAMAN DE MATHIAS
    Cher monsieur,
    Merci infiniment pour votre message.
    Le drame qui nous frappe n’aurait jamais dû arriver, ni ici ni ailleurs. Mais ici en France on se croit protégé, finalement on ne l’est pas forcément. Mon fils et moi avons eu confiance dans l’administration sociale jusqu’à ce que tout s’enlise et que la situation se bloque complètement. J’ai cru, comme lui, qu’il avait enfin trouvé une solution provisoire avec ce pass santé mais non.
    Je suis inconsolable et je n’arrive même pas à trouver la colère, ni la rage, elles viendront peut-être mais à ce jour, l’émotion est encore trop forte, la stupéfaction devant tant d’indifférence et de dysfonctionnements en chaine m’écrase. Je me demande ce que je n’ai pas fait, ce que j’aurais dû faire pour éviter l’impensable, mon fils était par ailleurs tellement en forme et merveilleux, c’était un garçon bien.
    J’ai remis en mars son dossier au Pôle Santé du Défenseur des Droits, l’enquête est en cours. Avec ce blog, j’espère d’une part faire vivre mon fils dans l’esprit de tous, mais aussi informer sur les dysfonctionnements de l’administration et le manque de communication entre les différentes caisses pour assurés sociaux qui peuvent détruire des vies comme c’est la cas pour nous.
    J’espère recueillir des témoignages similaires, même s’ils n’ont pas connu cette fin tragique, sur les difficultés à réintégrer la CPAM après un changement de statut pour les présenter au Défenseur des Droits et essayer d’améliorer ce système qui se déshumanise.
    Pour mon fils et moi, il est trop tard, mais j’espère que cela fera bouger les choses dans le bon sens pour les autres, c’est tout ce qui me reste. Et puis, je dois continuer pour ma fille.
    J’attends un article du Professeur Jean Jacques Robert qui a suivi Mathias durant les 14 premières années de son diabète, il sera publié sur le blog afin de rappeler les risques liés au diabète qui n’est pas une maladie handicapante lorsqu’elle est bien suivie et bien traitée. Ce qui, durant l’année 2013 n’a pas du tout été le cas pour mon fils.
    Merci encore. Bien à vous
    Véronique la maman de Mathias

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  9. pourmathias dit :

    ANNIE
    Particulièrement émue par le billet de Véronique Picard, la maman de Mathias, qui est décédé en France, faute de carte vitale…

    http://blogs.mediapart.fr/blog/veronique-picard/140614/en-france-une-administration-vitale

    Je me fais le relais (après d’autres d’ici, qui me l’ont intelligement et sensiblement envoyé) de la petition en cours, pour que d’autres parents ne subissent pas inutilement cette douleur atroce et irréparable !
    Faites circuler pour aider Véronique dans douleur, pour aider tous les malades ou futurs accidentés, vous, moi, vos propres enfants, vos amis, vos voisins, tous nos concitoyens, les humains. Pour que cesse ces indifférences administratives et humaines, mortifères et tellement stupides.
    Quelques secondes de votre temps suffiront peut-être, par notre solidarité et compassion à sauver quelques vies si précieuses et fragile. Un peu d’amour dans un monde de plus en plus brutal.

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  10. pourmathias dit :

    LE BLOG DE MARC TAIR

    Nombreuses sont les personnes m’indiquant des délais excessifs pour refaire sa carte vitale, allant parfois à 6 mois attente et personne ne m’a dit d’avoir attendu moins de 2 mois, cela doit peut être exister mais c’est sûrement rare.

    En salle d’attente de radiologie ou d’un médecin j’attends régulièrement des personnes ce plaindre des délais excessifs, aussi en allant en pharmacie ou à l’hôpital.

    Lorsque l’on essaye d’avoir des informations auprès du centre de traitement des nouvelles carte ont nous renvoi à la sécurité sociale qui elle ne peut savoir quand celle ci sera édité, mais elle ce permets souvent de demander si les assurer ont bien envoyer les éléments demandés à la bonne adresse (l’erreur est impossible car on nous fournit systématiquement une enveloppe pré-adressée).

    Si nous devons renvoyer plusieurs fois le même document et refaire des photos, cela peut revenir cher pour seulement un renouvellement.

    Le site d’édition des cartes vitale est il en capacité de fournir les cartes qui lui sont demandé mensuellement ? Y a t’il un dysfonctionnement ?

    Force est de constater que parfois des assurés doivent reformuler une demande de carte après plusieurs mois d’attente et sans que personne ne leurs disent si la première demande est arrivée.

    La communication y est inexistante et les délai inacceptable. Nombreux assurés de tous âges (parfois âges) ce retrouve a avancer des frais (vu qu’ils n’ont plus de carte), et sont obliger d’attendre des remboursements allongés auprès de leur sécurité sociale, et d’attendre ensuite ceux de leur mutuelle bien plus longtemps.

    Un calvaire financier pour ceux étant dans une situation difficile, et une situation restant inacceptable pour les autres.

    Le Ministre de la Santé actuel devrait ce pencher sur ce sujet au plus tôt car il a là un dysfonctionnement des structures même de la santé publique, et le futur Ministre aura la tache d’en améliorer fortement la qualité tout en surveillant le dispositif des cartes.

    Le Budget de 2007 pour la seule carte vitale et le réseau GIE Sesam-vitale est de 60 Millions d’euros, qui est parait excessif aux vues des retards, de l’absence de communication et de leurs incapacités.

    Nous sommes en droit de recevoir cette carte dans des délais raisonnables (moins de deux mois) vu qu’elle nous est indispensable et que nous en payons le dispositif.

    Monsieur le Ministre de Santé merci de faire le nécessaire.

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  11. Pascale dit :

    Je ne pensais pas qu’une chose comme celle la arriverait en France ! C’est un drame et ce soir en vous lisant je partage votre peine inconsolable Veronique . J’ai moi même un garçon diabétique de 13 ans , et souvent je suis face à des personnes qui ignorent à quel point l’insuline est … Vitale ! Sans insuline on prit mourir .Je lui en aurai fonné à votre fils , j’en ai tout un stock d’avance au cas où. Il faut que le corps médical , l’AJD , L’AFD fasse une campagne d’informations pour expliquer le diabète insulino dépendant , et les hôpitaux devraient toujours avoir en Urgence de l’insuline pour des « cas » comme Mathias . Il ne fait plus jamais que se reproduise une chose pareille , toutes mes pensées et tout mon cœur vous accompagne …

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    • pourmathias dit :

      Chère Pascale,
      merci beaucoup pour votre soutien; lorsque mon fils était plus jeune, je faisais aussi des stocks d’insuline.. et il n’y a pas si longtemps j’ai parcouru avec lui des kilomètres pour en trouver alors que nous étions en vacances et que la pharmacie locale n’avait pas celle qu’il utilisait. Mais tout comme vous, ni lui ni moi n’aurions pensé que cela arriverait en France et se terminerai ainsi, Je suis en contact avec le Professeur Robert de l’AJD et j’espère que le drame qui nous touche remettra le focus sur le diabète et ses risques. Et j’espère que nous arriverons à faire bouger les choses avec l’aide du Défenseur des droits. C’est aujourd’hui tout ce qui me reste pour continuer à avancer pour ma fille.
      Merci encore à vous, Véronique la maman de Mathias

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  12. juliekerespars dit :

    A reblogué ceci sur juliekeresparset a ajouté:
    je croyais qu’il exister une obligation de soins pour les personnes dans le besoin

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    • pourmathias dit :

      Nous aussi, et nous pensions que tout finirait par s’arranger, mais les dysfonctionnements de l’administration peuvent se transformer en broyeurs de vie comme cela a été le cas pour nous. C’est pour cette raison que nous avons crée ce blog et remis le dossier de Mathias entre les mains du Défenseur des Droits pour que les choses changent… Bien à vous, Véronique la maman de Mathias

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  13. CABON Marie dit :

    Je suis abasourdie à la lecture de l’histoire de Mathias et je ne comprend pas comment il a pu en arriver là. Bien entendu, je compâtis à la douleur de la perte de votre fils en tant que française et en tant que malade que je suis également. Je suis aussi à la retraite d’un régime spécial de sécurité sociale et lorsque j’étais encore en activité, il n’y a pas si longtemps, j’ai pu constater combien les personnes sont désinformées mais aussi combien les gens ne se renseignent pas. Tout régime de sécurité sociale accorde un maintien de droits (c’est la loi) pendant 1 an. En ce qui concerne les étudiants, il est vrai que le régime étudiant (qu’on appelle des mutuelles étudiantes mais qui sont en fait leur Sécurité Sociale) accorde les droits en général jusqu’au 31 décembre de l’année en cours, mais qu’il appartient ensuite à l’étudiant, s’il est sans activité, d’aller lui-même vers le régime général avec l’attestation du régime étudiant, à la CPAM, faire valoir ce maintien de droits car c’est le régime général qui en assure la continuité. Mais j’admets que cette particularité est souvent inconnue des intéressés, que cette info ne leur est pas apportée. Il faut savoir que tous les régimes de sécurité sociale se doivent d’appliquer ce « maintien de droits ». A propos de son dossier médical, oui, il faut refaire une demande d’ALD lorsqu’il y a eu interruption dans les droits d’autant que Matthias avait séjourné dans un pays européen. Dans ces cas là, les CPAM qui s’occupent du médical pour les régimes étudiants, contrairement au régime dans lequel je travaillais….dans ces cas-là, disais-je, les CPAM détruisent, ou plutôt effacent, toute trace du dossier médical lorsqu’il y a changement de régime. Mais là il faut relativsier, car on ne peut se permettre de mettre quelqu’un en ALD ou de récupérer l’ALD sur la seule parole de l’intéressé. Une procédure impose, heureusement, l’élaboration par le médecin traitant d’un « protocole de soins ».. C’est trop sérieux le médical pour faire n’importe quoi, et c’est aussi une assurance d’avoir un dossier médical à jour, car après une interruption des droits de l’intéressé pendant 1 ou plusieurs années, l’état de santé du bénéficiaire a pu changer. Concernant Matthias, son diabète reste mais d’autres pathologies auraient très bien pu se rajouter. Voilà pourquoi il est important de respecter la procédure. Une précision, l’Administration est beaucoup interpelée dans le récit, mais les employés des CPAM, ne sont pas des fonctionnaires ! Cà m’interpelle car j’étais fonctionnaire dans ce régime spécial, et je dois dire que je me sens cataloguée, alors que j’ai vu des assurés nous supplier de les garder car c’était « mieux chez vous, on nous explique mieux… ». Mais la loi c’est la loi…. Ceci dit, je vous avoue qu’il me semblerait bien plus simple qu’il n’existe en France qu’un régime unique, le même pour tous car je considère que plus il y a de régimes, plus les assurés potentiels risquent de connaître pareille mésaventure que Matthias car je peux vous dire que moi et mes collègues avons été souvent en « conflit » avec les CPAM pour des histoires d’ouverture de droits. Actuellement il existe en France, une vingtaine de régimes différents ! Mais je ne comprend vraiment pas que Matthias n’ait trouvé aucun agent de la sécu pour le renseigner comme il se doit. Lorsqu’il travaillait dans une Mairie par exemple, je suppose qu’il était embauché comme agent sur contrat ? il ne pouvait donc pas être pris en charge par le régime spécial des agents de la Mairie qui sont des fonctionnaires territoriaux. Mais la CPAM demande un certain nombre d’heures de travail pour l’ouverture des droits, soit 60H dans le mois ou 120 H dans le trimestre, ce qui ne fait plus que 40 H par mois. Seulement le salarié doit attendre d’avoir la preuve des 60H ou des 120H (présentation des bulletins de salaire), pour que la CPAM ouvre alors des droits avec effet rétroactif à la date de début d’activité. J’ai lu aussi que Matthias a perçu le RSA ? Donc la CPAM aurait dû lui ouvrir des droits à la CMU à ce titre et lui délivre une carte vitale. L’étranger qui arrive en France a des droits immédiats au titre de l’AME !!!! Et on ne peut aider un jeune homme malade ? Je ne sais sur qui il est tombé pour le renseigner, mais j’oserais dire que ça ne vole pas haut. Pauvre France !

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    • pourmathias dit :

      Bonjour madame, je vous assure que mon fils a fait tout ce qu’on lui a demandé de faire… en vain… C’est pourquoi le Défenseur des Droits a pris son dossier très au sérieux, ainsi que l’enquête menée par eux sur le CHU en question. Bien à vous Véronique la maman de Mathias

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    • Beugnot dit :

      Je trouve que votre réponse est très technique, car pour avoir suivi la formation école des cadres de la sécurité sociale, j’étais avertie de ces possibilités offertes, mais qui, sur les plateformes de la sécurité sociale va vous informer ? j’ai du me battre, pour mes deux enfants, qui étaient étudiants après la fin de leurs études …….Le plus insupportable, c’est pour mon cas, la perte de mon dossier médical entre Rambouillet et Chartres, ce qui « a supprimé » un diabète insulino-dépendant ( datant de plus de 30 ans !!!).Dans mon manque de chance, le dossier perdu n’a pas entraîné de non remboursement, car j’avais, pour un cumul de maladies auto-immunes, été mise en invalidité ! mais il y a tellement d’erreur !!
      Je suis, Marie, d’accord avec vous, car pourquoi donne -t-on à des étrangers des droits , que l’on refuse à un jeune malade, car il a changé de statut ???? que les « sécurités sociales étudiantes » ne devraient plus exister, car c’est toujours de l’a-peu-près dans ces systèmes !

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  14. Mais j’en suis convaincue Madame et c’est là où le bât blesse. Je ne comprend pas les agents de la CPAM ou des différents régimes qu’il a pu contacter. Il leur appartenait de renseigner Matthias pour avoir des droits aux soins, muni d’une carte vitale. On ne laisse pas un citoyen français ainsi « dans la nature » si je puis dire d’autant que son état de santé nécessitait des soins, et quels soins ? Le diabète ne pardonne pas et doit avoir un suivi et un traitement régulier. C’est pourquoi je vous ai expliqué un peu la marche à suivre pour avoir des droits, pour que ceux qui me lisent comprennent que ce n’est pratiquement pas possible de n’avoir pas de couverture sociale en France ! Il y a toujours une solution ! Quant à la délivrance de la carte vitale après que l’ouverture des droits ait été réalisée, il est vrai que ces cartes ne sont pas faites par les organismes de sécurité sociale, mais par des « boîtes privées » et en général, du moins là où je travaillais, ça se passe bien, moins d’un mois, mais il arrive parfois des bugs en effet ou des « conflits informatiques » par exemple si les droits sont déjà ouverts dans une autre sécu, qui empêchent la programmation des cartes vitales et si le bénéficiaire ne s’en préoccupe pas, la situation peut perdurer plusieurs mois malheureusement. Par contre, le bénéficiaire est quand même détenteur d’une attestation de droits papier, donc un service de soins et à fortiori, un CHU peut très bien soigner un malade surtout quand il s’agit de vie ou de mort, et la situation est régularisée ultérieurement. Je ne comprend pas que Matthias se soit retrouvé sans soins. C’est tragique et inacceptable. Vous avez raison Madame de vous battre pour sa mémoire. Bon courage à vous.

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    • pourmathias dit :

      Bonjour Marie, pardonnez moi je n’avais pas vu votre commentaire. Dans le cas de mon fils, il n’avait plus d’attestation papier non plus, lorsque vous êtes complètement sorti de ce système, la situation devient incompréhensible et impossible à régler, du moins il a tout tenter pour y arriver et nous cru qu’avec ce pass santé, il était sorti d’affaire en attendant mieux… Le reste incombe à l’hôpital et aujourd’hui j’aurais préféré continuer de régler ses factures de médecin et d’insuline… Il n’en demeure pas moins que beaucoup trop de personnes connaissent ce parcours inextricable et qu’il est temps de trouver une solution dans l’intérêt général de tous. Bien à vous Véronique la maman de Mathias.

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  15. Ping : Mathias, diabétique sans carte vitale, est-il mort de négligences? | infos-diabete.com

  16. Marie dit :

    bonjour
    je viens d’apprendre la funeste d’histoire qui frappe votre famille.
    Je dirai quelle ne m’étonne pas malheureusement dans les rapports avec l’administration
    qui sont kafkaenne, ubuesque et totalement incompréhensible et que beaucoup conclue que devant la multiplicité des situations et qu’en France : il faut rentrer dans des « cases » qui ne sont mêmes pas claires ni pour les agents administratifs ni pour les administrés.
    A toutes fins utiles, certains ont eu des réponses en s’immolant « geste d’une violence » face à la violence des rapports que ressens beaucoup de citoyens.
    Arrivant à la cinquantaine, je ne peux être que perplexe voire totalement accablée parce ce que je lis etne fais que confirmer ce que vis autour de moi beaucoup de personnes.
    Je ne peux que vous souhaiter beaucoup de courage de mon soutien, et que les petites rivières font des grands fleuves – et que contrairement au commentaire le fait d’en parler, de relayer les informations ne surtout pas rester « seul » fait bouger beaucoup de choses.
    En toute amitié

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    • pourmathias dit :

      Bonjour Marie,
      Je vous remercie sincèrement pour votre soutien et croyez moi la presse en a parlé et elle en parlera encore à la rentrée. Au nom de mon fils, je ne lâcherai rien pour que ces dysfonctionnements broyeurs de vies cessent, cela prendra sans doute du temps, mais grâce à votre soutien à tous, je tiendrai bon. . bien à vous Véronique la maman de Mathias

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  17. FUSSLER dit :

    de tout coeur avec la famille de Mathias malheureusement celà reflète notre administration il suffit de téléphoner et l on entend tapez 1 tapez 2 tapez 3 et bien souvent les questions proposées ne correspondent pas a celle que nous nous voulons poser………

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    • pourmathias dit :

      Merci beaucoup pour votre soutien, je ne lâcherai rien devant cette administration devenue sourde et aveugle pour qu’au nom de mon fils les choses changent, cela prendra sans doute du temps mais je tiendrai bon. Bien à vous Véronique la maman de Mathias

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  18. Thomas dit :

    Etant moi-même diabétique insulino-dépendant depuis 10ans cette histoire me fait froid dans le dos, c’est quand même fou que l’on no croit pas un diabétique, je ne suis pas dans le cas de votre fils, mais je compatis à votre douleur.

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  19. Nathalie dit :

    Je connais bien les méandres de la CPAM pour en faire les frais en ce moment même…
    Mon fils souffre d’une cardiopathie congénitale qui nécessite un traitement et différentes opérations avant d’avoir une greffe de cœur d’ici une vingtaine d’année.
    Il a aujourd’hui 7 mois et je viens de recevoir les premiers papiers concernant l’ALD (!).
    Né en décembre, il a fallu « patienter » 4 mois et demi afin qu’il soit enfin inscrit sur ma carte vitale. C’est JUSTE une inscription sur ma carte !!!
    Comment l’administration française peut-elle laisser traîner ce genre de choses alors que trop souvent des vies sont en jeu ???
    À chacun de mes appels à la CPAM, on me répondait de ne pas m’inquiéter, que ça viendrait : « vous savez madame, avec les fêtes de fin d’années, on prend du retard (!), mais en général il faut compter entre 4 et 6 semaines de délai ».
    Mais entre temps, malheureusement, des gens meurent, faute de ne pas avoir accès aux soins nécessaires. Ce qui, dans notre beau pays, est une grosse aberration !
    C’est honteux de devoir se battre pour avoir accès à des soins vitaux !
    Il est consternant de voir que l’administration française a malheureusement tué…
    Toute mes condoléances, Madame. Et bravo pour tout ce que vous entreprenez !

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  20. pourmathias dit :

    PASCALE
    Bonjour,
    J’ai entendu votre témoignage cette semaine qui m’a beaucoup émue et révoltée.
    Je suis une Maman dont les enfants ont l’âge plus ou moins de Mathias.
    Je tiens à vous faire part de ma sympathie et si cela peut vous aider j’ai eu une petite expérience avec mon fils, sans commune mesure avec la vôtre, mais qui prouve que les liens ne se font pas ou difficilement entre les organismes ou services administratifs.

    Mon fils à un moment donné avait arrêté ses études et fait différents jobs avant de se réinscrire en FAC pour une licence. A ce moment, il a adhéré à la LMDE. Il lui fallait une complémentaire. La LMDE ayant un partenariat avec la MGEN (étant fonctionnaire de l’Education Nationale), nous avons opté pour cette solution. Néanmoins, malgré le partenariat, nous avons dû nous battre durant quelques mois (mèls, courriers, téléphone) afin que sa mutuelle soit reliée à sa sécurité sociale étudiante !! cela ne sait pas fait automatiquement comme nous étions en droit de l’imaginer, et d’obtenir, au départ. La LMDE disait que c’était à la MGEN de faire le nécessaire et vise et versa… Mon fils a décidé de se rendre à la LMDE au risque de subir l’attente qui était à cette époque systématique, ou de tomber sur un bureau fermé. Il était vraiment déterminé à repartir avec la garantie que ce souci soit résolu. Sa détermination a payé.
    Ma question reste : a quoi sert un partenariat si le lien entre les organismes ne peut pas se faire automatiquement ?

    Ceci est un petit témoignage. Je soutien votre démarche et suis de tout cœur avec vous.
    Croyez en mon profond respect
    Cordialement

    Pascale

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  21. Soni dit :

    bonjour,
    moi ça va faire bientôt 1 an que j’ai pas ma carte vitale et je l’attend toujours !
    Soni.

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  22. Cat dit :

    Madame Véronique

    Gardez courage.
    C’est triste ce qui arrive, je suppose que vous n’aviez pas les moyens de le en charge financièrement et médicalement, quitte à ne pas être remboursés en attendant.

    Je me suis retrouvée en fin de droits sans carte 3 mois avant par erreur, entendue répondre de passer à 8h30 pour tenter de régler un dossier d’ayant droit, le jour de mon opération urgente et bien entendu, j’ai payé le plateau technique faute de carte.. Mon mari y est allé, ils ont pris ma demande d’une corbeille et l’ont passé dans une autre corbeille, c’est ainsi que mon dossier s’est arrangé.

    Que Mathias soit tombé dans le coma.. repas sans glucides ou dose d’insuline inadaptée, c’est injuste et dramatique.

    Je compatis car j’ai connu ce pb depuis gamine, mon père était insulino dépendant, entre les comas hypo hyper, les hospitalisations de ré-équilibrage, les opérations suite aux complications de cette maladie, les interventions perpétuelles du samu, pompiers, police, voisins, ses incohérences mentales, violences verbales et physiques souvent prises pour de l’alcoolisme, je l’ai même sorti du commissariat, ne se soignant pas correctement, il en est mort un soir tout seul, c’était de sa faute, mais votre fils si jeune, cela me révolte, j’ai été étudiante avec une mutuelle étudiante et je n’ai jamais eu de tels problèmes par chance, mais qu’on en meurt, c’est ignoble.

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    • pourmathias dit :

      Chère madame, merci pour votre témoignage et votre soutien, j’en ai bien besoin. Nous avons payé l’insuline de Mathias mais pas les hospitalisations qui représentent plusieurs milliers d’euros et je dois dire que jamais je n’aurais imaginé qu’en France une telle situation pouvait arriver, nous pensions naïvement qu’une solution serait trouvée rapidement et Mathias était une force de la nature, nous avons mal préjugé des dégâts internes qui ne se voyaient pas, on imagine toujours que cela n’arrive qu’aux autres… jusqu’au moment où tout bascule en quelques heures. Et puis, il y a eu cet hôpital qui selon moi l’a traité par dessus la jambe avec le pass santé. Aujourd’hui je sais que c’est un problème national et c’est pourquoi avec mon association « 24 heures vitales » je demande une carte active pour tous immédiatement. Cela ne me rendra pas mon merveilleux fils, mais pourra aider les autres avec une réforme de fond car je découvre chaque jour un peu plus l’ampleur de ce problème indigne de la France. Merci encore, Bien à vous Véronique Picard

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